Henri Matisse (1869-1954)

Inventeur du fauvisme avec André Derain au cours de l’été 1905 à Collioure, Henri Matisse est l’un des chefs de file de l’art d’avant-garde jusqu’à la première guerre mondiale. Peintre de la couleur, de l’arabesque et du décoratif, il n’a cessé de se renouveler jusqu’aux gouaches découpées éclatantes de la dernière période. Matisse dessine alors directement dans la couleur avec des ciseaux, comme l’illustrent dès 1943 les maquettes du célèbre livre Jazz.

 

Matisse_Henri_Le_Cirque_in_Jazz_1947

© Boris Lipnitzki / Roger-Viollet

Biographie

Matisse est originaire du Nord de la France, d’une région de grande tradition textile. Il naît au Cateau-Cambrésis le 31 décembre 1869. Après des études de droit, il travaille comme clerc d’avoué. En 1890, convalescent à la suite d’une opération de l’appendicite, sa mère lui offre une boîte de peinture. Cet épisode détermine le changement d’orientation radical de sa carrière. L’année suivante, il abandonne le droit pour se consacrer à la peinture.

Il s’installe à Paris et s’inscrit à l’académie Julian dans l’atelier de William Bouguereau, qu’il quitte rapidement pour l’Ecole des Beaux-Arts. Il échoue au concours d’entrée. Le peintre Gustave Moreau l’accepte comme élève libre dans l’atelier qu’il y dirige, souvent désigné comme le berceau de la peinture fauve. Matisse y rencontre notamment Henri Evenepoël, Henri Manguin, Albert Marquet, Georges Rouault. Sa fille Marguerite naît en 1894. L’année suivante Matisse est officiellement admis à l’Ecole des Beaux-Arts dans l’atelier de Gustave Moreau. De 1895 à 1897, il passe chaque été en Bretagne, à Belle-île. Sa palette gagne en couleurs et en lumière. Il épouse Amélie Parayre en 1898. Les jeunes mariés se rendent à Londres en voyage de noces, où Matisse découvre la peinture de Turner, puis le couple séjourne plusieurs mois en Corse et à Toulouse. Ajaccio produit en lui un « grand émerveillement pour le Sud » : la végétation généreuse, la lumière et les couleurs. Sa peinture s’enrichit de tonalités plus chaudes. L’Essai de Paul Signac, D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, qui paraît en 1898, l’incite sans doute à pratiquer la division de la touche.

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