Georges Braque (1882-1963)

Créateur du cubisme avec Pablo Picasso autour de 1907, il adopte après la première guerre mondiale, une esthétique plus traditionnelle dans une palette de couleurs assez sombres. Natures mortes et paysages baignent dans une atmosphère calme et silencieuse. Georges Braque est aussi le peintre des Oiseaux, très présents dans son œuvre tardif. Ils trouvent une place de choix en 1953 dans le décor du plafond de la salle Henri II au musée du Louvre. Proche de poètes tels que René Char, Francis Ponge, Pierre Reverdy, Georges Braque a illustré de nombreux textes.

 

© Boris Lipnitzki / Roger-Viollet

Biographie

Georges Braque est l’un des artistes majeurs du vingtième siècle. « En cordée » avec Picasso, il a inventé le cubisme, l’une des plus importantes révolutions de l’art de cette période. Braque est issu d’une famille de peintres en bâtiment et se destine lui-même au métier de peintre décorateur. Il grandit au Havre où il se lie d’amitié avec Raoul Dufy et Othon Friesz. Il s’installe à Paris dans un atelier à Montmartre en 1904. Au Salon d’Automne de 1905, la découverte des œuvres de Matisse et Derain, rapportées de Collioure où ils ont passé l’été, le marque fortement. La peinture fauve, dynamique et pleine d’enthousiasme, influence son travail au cours de l’été suivant. Rapidement, l’œuvre de Cézanne nourrit sa réflexion d’autant plus que, décédé en octobre 1906, le peintre aixois bénéficie alors d’une riche actualité : une rétrospective lui rend hommage au Salon d’Automne de 1907 ainsi que la galerie Bernheim-Jeune.

La découverte des Demoiselles d’Avignon, juin-juillet 1907 (New York, Museum of modern Art) dans l’atelier de Picasso fin novembre début décembre, constitue le début de la relation de dialogue par œuvres interposées entre les deux artistes – nourri aussi en périphérie d’œuvres de Matisse, comme Nu bleu souvenir de Biskra 1907 (Baltimore, Museum of Art) et de Derain – qui va les conduire au cubisme. Braque séjourne à plusieurs reprises à L’Estaque, sur les pas de Cézanne. Le Salon d’Automne de 1908 refuse les paysages qu’il y a peints au cours de l’été. Daniel-Henry Kahnweiler les présente dans sa toute jeune galerie de la rue Vignon du 9 au 28 novembre. C’est la première exposition publique du cubisme. Elle regroupe vingt-sept paysages aux volumes prononcés et sans perspective qui incarnent ce que Braque désigne comme un espace tactile, palpable, selon lequel les objets, le sujet, donnent le sentiment d’être dans le même espace que le spectateur.

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