Jean-Pierre Cassigneul

(1935-)

Jean-Pierre Cassigneul a construit une œuvre figurative qui se distingue par ses portraits féminins qui constituent une ode à la femme, et exaltent sa beauté. Ses femmes – toujours la même, grande, effilée, élégante, arborant le plus souvent un chapeau – sont représentées dans des jardins, au Bois de Boulogne, à Deauville, au bord du lac Leman. Cassigneul peint également des natures mortes de fleurs, des jardins. La couleur occupe une place centrale dans sa conception, proche, surtout à ses débuts, de la peinture de Van Dongen, dans une forme d’expressionnisme.

 

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Deux enfants devant la mer, 1965, huile sur toile, 131 x 81 cm

Comme quasiment tous les artistes du XXe siècle, Cassigneul a étendu son activité au-delà de de la peinture stricto sensu. Il a pratiqué la lithographie, illustré des livres, conçu des tapisseries (la première réalisée par l’Atelier 3 à Paris en 1980), un paravent Les Jardins du Luxembourg (1985), écho lointain de celui exécuté en 1894 par Pierre Bonnard Promenade des nourrices, frise de fiacres (Musée d’Orsay, Paris). Il a aussi fait de la sérigraphie, élaboré les décors et les costumes du ballet La Fille mal gardée pour le théâtre du Bolchoï à Moscou (1993), composé un vitrail, Le Jardin des délices pour le Shinagawa Prince Hôtel au Japon, réalisé à Chartres, ateliers de Jean Loire (1994), créé un service de table pour le Sapporo Prince Hôtel (2003).

 Cassigneul entre à l’Académie Charpentier en 1954 avant d’intégrer l’École des Beaux-Arts l’année suivante dans l’atelier du peintre Roger Chapelain-Midy.

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Paravent au Jardin de Luxembourg, lithographie originale en couleurs, quatre panneaux,  145 x 43,6 cm (chaque).

La galerie Tivey-Faucon lui offre sa première exposition particulière en 1964. A cette occasion il rencontre Kiyoshi Tamenaga qui devient son marchand pour le Japon où sa peinture rencontre un succès exceptionnel encore très vif aujourd’hui.

Une autre exposition personnelle en 1968 à la galerie Vital est décisive pour la diffusion de son travail à l’échelle internationale. Cassigneul y fait la connaissance de Wally Findlay qui devient son marchand aux Etats-Unis. Findlay l’expose dans sa galerie deux ans plus tard à Palm Beach puis à New York. La même année sa peinture est présentée à la galerie Mitsukoshi à Tokyo.

A Paris, la Bouquinerie de l’Institut (aujourd’hui Galerie de l’Institut) expose à plusieurs reprises entre 1985 et 1992 une sélection de ses œuvres sur papier. Cassigneul s’installe en Suisse en 1993 où il vit encore aujourd’hui. L’année suivante est inauguré au Japon le musée Izu Lake Ippeki où sont exposées en permanence cent-cinquante œuvres de l’artiste.

En 2009 la galerie Tamenaga lui consacre à Paris une rétrospective avec une cinquantaine de tableaux. Cassigneul n’avait pas montré son travail en France depuis 1992.

 

Illustrations de Livres

Joseph Kessel, Le Tour du malheur, 35 illustrations, Paris, éditions Lidis, 1964

Eugène Guillevic, Parc (poèmes), huit lithographies, Paris, éditions A.C. Mazo, 1976

Charles Baudelaire, Les Pièces condamnées, trente lithographies, Paris, éditions Lidis, 1976

Eugène Guillevic, Regards (poèmes), huit lithographies, Paris, éditions A.C. Mazo, 1982

Françoise Sagan, Toquades, huit lithographies, Paris, éditions A.C. Mazo-Lebouc, 1991

 

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