Bernard Cathelin

(1919-2004)

Bernard Cathelin naît à Paris en 1919. Après l’interruption de la guerre, il reprend son cursus à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs où il étudie entre 1945 et 1948 dans l’atelier de Maurice Brianchon peintre coloriste dans la filiation d’Henri Matisse. Cathelin démontre une très forte sensibilité à la couleur et à la lumière qu’il traduit avec beaucoup de justesse.

Ses nombreux voyages – en Amérique latine, et surtout au Mexique, au Japon, en Italie, en Espagne pour n’en citer que quelques-uns – sont une source d’inspiration essentielle tout comme les paysages de la Drôme, berceau de ses origines maternelles, à la nature généreuse, gorgé de soleil, dans lesquels il puise ses accords colorés.

 Cathelin passe la moitié de l’année dans la maison familiale des Rebattières à Montéléger dans la Drôme. Dans son atelier il met en place la composition de ses toiles d’après des croquis et des notes. L’artiste ne peint pas sur le motif. Dans son atelier parisien, l’autre moitié de l’année, il simplifie ses compositions et travaille la matière. La couleur chez Cathelin naît de la superposition de différents tons de la même couleur. Il applique une couche, racle l’excédent pour faire apparaître le ton situé en dessous, laisse sécher puis recommence. Cette opération répétée donne à sa couleur une profondeur et une texture riche. Il pratique l’aquarelle comme étape préparatoire à ses compositions.

 En parallèle de son activité de peintre, Cathelin pratique la lithographie dans le célèbre atelier de Fernand Mourlot. Peinture et lithographie sont intimement liées dans sa recherche. Elles se nourrissent mutuellement. Il utilise comme en peinture la superposition de couches d’encres de tonalités différentes pour une même couleur. La lithographie l’aide dans sa démarche de peintre à simplifier la couleur et la composition. Cathelin a également réalisé des lithographies de grand format à l’invitation du lithographe japonais Mori dont les presses allaient jusqu’à 235 cm (tandis que celles de Mourlot n’excédaient pas 120 cm).

 En peinture comme en lithographie, Cathelin cherche à dire l’essentiel. Il ne s’embarrasse pas des détails ni de l’anecdote. La frontalité est un autre aspect de son esthétique. Cathelin recherche le frontal, le mural. Au fil du temps son langage se simplifie.

 Dans les années 1980, il élargit son activité au domaine de la tapisserie. Sa rencontre en 1973 avec les protagonistes de l’Atelier 3, à Paris, par l’intermédiaire du peintre André Brasilier, marque le début d’une fructueuse collaboration. Plusieurs peintures de Cathelin sont traduites en tapisseries.

 L’œuvre de Cathelin a conquis un public international. Son travail est présenté à la galerie David B. Findlay de New York à partir de 1958 jusqu’en 1983, en France, à Paris, à la galerie Marcel Guiot rue La Boétie de 1961 à 1979. Au Japon, la galerie Yoshii de Tokyo l’expose à partir de 1967 jusqu’en 1994 au moins. 

 

 

 

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