Étude Miserere

Georges Rouault

1922

Héliogravure et gouache sur papier, étude pour Miserere, Paris, Edition L’Etoile filante, 1948, planche LVIII portant l’inscription de la planche XXXIII

65,5 x 50,5 cm

Épreuve unique signée et datée dans la planche en bas à droite “GR/ 1922”

Annotée à la gouache en bas “Véronique au tendre lin Jésus passera toujours sur le chemin du”, au crayon dans la marge en bas à droite “Véronique au tendre lin”, et à l’encre noire « Ve », signée et datée par l’artiste dans la planche en bas à droite

Œuvre unique

Catalogue raisonné : Rouault 86 et 111

Miserere, mot ancien pour implorer la pitié divine, est une vaste fresque de la condition humaine imaginée par Georges Rouault. L’artiste fait de la misère, aussi bien au sens d’indigence que de bassesse, le fil conducteur du genre humain. Le Christ est omniprésent dans cet ouvrage. A la fois humain et divin, il est le lien le plus clair pour les hommes avec Dieu et l’espoir de miséricorde.

L’ouvrage fut un travail extrêmement long et fastidieux pour l’artiste comme le montre les différents états (Cf. catalogue raisonné). Les premières planches sont imaginées dès 1914. L’impression se déroule ensuite de 1922 à 1927 et ce, sous l’étroite surveillance de Georges Rouault pour que le Miserere ne soit finalement publié qu’en 1948.

Le Christ représenté, fatigué et silencieux, semble très humain. Mais ce n’est pas un portrait immédiat de son visage, mais plutôt celui du linge que Véronique tendit à Jésus sur le chemin de croix et sur lequel s’imprima son visage.